Who's Who Art Club International

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dimanche 3 juillet 2022

Jacno

03 juillet 1957 - 06 novembre 2009

Ce qui me rapproche de Jacno :

"En fait, je ne suis jamais trop bien là où je me trouve... Je suis un peu agoraphobe... Voir tous ces gens courir... Tous énervés. Une mini-horloge greffée dans le cerveau. Avec "Je viens d'ailleurs", j'ai pensé qu'un extra-terrestre envoyé sur Terre, en voyant ça, n'aurait qu'un désir : retourner d'où il vient."


J'ai offert ce portrait à :

Vous évoquez la perte d’un ami. Pouvez-vous dire un petit mot ou de belles et longues phrases au sujet de Jacno. On nait toujours quelque part. Jacno est né en Haute-Marne…


J. H. : «J’étais à son enterrement, en Haute-Marne… Jacno, c’est un petit frère. Ça a été et c’est toujours douloureux… J’ai du mal à parler de Jacno au passé, il est toujours très vivant, très proche et ne plus pouvoir l’appeler ou le voir me manque terriblement. J’ai toujours son numéro de téléphone dans mon carnet, comme s’il était toujours là. Quelque part, il est toujours là, ils nous a laissé plein de belles chansons et de souvenirs merveilleux. C’est quelqu’un de très courageux. Ce qui lui est arrivé est très dur. Je l’ai vu plusieurs fois dans les derniers mois. A chaque fois que nous étions ensemble, malgré ses difficultés physiques, nous avons toujours trouvé le moyen de rire. Denis est quelqu’un d’une grande élégance, il ne s’est jamais plaint, il n’a jamais montré sa souffrance… Alain Bashung s’est comporté de la même manière. Jacno était un petit frère. Nous étions très proches. Je l’ai vu partir. Je n’ai pas trop envie d’en parler, il n’aurait pas aimé… Il n’aimait pas qu’on le plaigne et il ne s’est jamais plaint. C’est un être merveilleux, au même titre que Bashung qui était très pudique. Je pense également à Fred Chichin que j’aimais beaucoup. En l’espace de trois ans, beaucoup d’amis sont partis. Ça fait de la peine de ne plus les voir. Ces hommes étaient des artistes extraordinaires et des êtres humains merveilleux. Je n’ai jamais vu quelqu’un de merveilleux qui ai un talent merveilleux et qui soit prétentieux ! Ça n’existe pas chez les grands artistes. Quand je dis “grand”, ça ne veut pas dire que plein de petits artistes ne sont pas attachants. Ne plus pouvoir rencontrer, parler, boire un coup, manger un morceau ou déconner avec Jacno, Bashung ou Chichin est une véritable perte. Leurs rires, leurs beautés, la beauté de leurs âmes… C’est un manque, un manque irremplaçable. Ils sont toujours vivants pour chacune et chacun qui a eu le plaisir de les côtoyer. Ils continuent à vire à travers les personnes qui aiment ces artistes. Les amis proches de Denis vont reprendre ses chansons et enregistrer un album. Sa fille a eu la bonne idée de réunir les amis de son père et nous allons enregistrer un album. Aucun des trois artistes que je viens de citer ne s’est plaint. Ils ont tous été élégants devant la mort. Ce sont des génies et de bons génies. C’est la vie ! Nous sommes tous mortels. J’en aime d’autres qui sont toujours là ! Ceux qui sont partis, qui nous servent d’exemples, nous les gardons dans notre coeur et la vie continue. Ceux qui sont partis nous aident à ne pas nous compromettre, jamais…»  Propos recueillis par Thomas Bougueliane "Le Journal de la Haute-Marne"

Son hommage :




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Stéphane Loisy, Pierre Mikaïloff et Jean-Eric Perrin retracent l’itinéraire du dandy pop, musicien et esthète, visionnaire modeste et homme de la Renaissance post-moderne.

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